Qui se souvient de Michael Head en 2023 ? Encore faut-il savoir qui est Michael Head pour s’en souvenir.

A l’évocation de Liverpool, forcément, deux noms viennent à l’esprit : The Beatles et le Liverpool Football Club. Côté foot, on ne peut citer qu’un autre nom, celui d’Everton, autre club de la ville. Côté musique, la liste est plus longue même si les  groupes qui ont succédé aux Fab Four n’ont pas connu le même succès planétaire on peut citer dans le désordre, Gerry and the Pacemakers à qui on doit « You’ll never walk alone », chanson de 1963 rendue célèbre par les supporters de Liverpool qui en firent leur chant de soutien au club après la tragédie d’Hillsborough en 1989.

 

Ensuite les années 80 verront éclore Echo and the Bunnymen, The Pale Fountains, The Teardrop Explodes, Frankie Goes to Hollywood, The La’s puis dans les années 90 The Coral et plus tard d’autres groupes comme Ladytron ou encore The Wombats.

 

Mais revenons à Michael Head. Au début des années 80, il fonde The Pale Fountains qui sortira deux albums « Pacific Street »  (1984) et « …From across the kitchen table » (1985) avant le clap de fin. Le groupe recevra d’élogieuses critiques de la presse musicale anglaise mais jamais de succès commercial.

En 1999, le journal musical anglais NME fera même sa une en qualifiant Michael Head de plus grand songwriter anglais de sa génération en sachant que sa génération compte Morrissey, Robert Smith ou encore Ian McCulloch, joli compliment.

Michael Head & The Red Elastic Band au Museum Of Liverpool ...

Head continuera sa carrière sous différents noms, Shack puis Michael Head and the Strands sans jamais rencontrer le succès.

C’est maintenant sous le nom de Michael Head and The Red Elastic Band qu’il a produit « Adios Senor Pussycat » (2017) et « Dear Scott » (2022), deux disques tout autant appréciés que les précédents par la critique anglaise mais qui ne rencontrent toujours pas leur public. Ce n’est d’ailleurs seulement qu’à l’été 2023 que j’ai entendu parler de cette nouvelle formation et en tant que fan de « …From across the kitchen table » j’ai voulu savoir comment le bonhomme avait vieilli. Pas mal ma foi.

L’album s’ouvre avec « Kismet »,

 

puis se poursuit par le très « fountainsien » « Broken beauty » qui nous ramène 40 ans en arrière, aux débuts de la carrière du jeune Michael Head,  mais sans que les compositions n’apparaissent pour autant datées.

Tout au long des 12 titres, Head égrène de jolies mélodies pop qui incitent à penser que le NME n’était sans doute pas très loin de la vérité lorsqu’il le qualifiait de meilleur songwriter de sa génération.

L’ensemble du disque invite à la mélancolie et donne une furieuse envie de partir au bord de la Mersey sur les traces de tous ces groupes liverpuldiens et de terminer ce périple par un bon match à Anfield.

A défaut, il est toujours possible de se replonger dans la discographie de Michael Head.