Mady Mesplé nous a quitté en mai dernier, à l’âge de 89 ans.

Née à Toulouse, en 1931, elle entre au conservatoire dès l’âge de 7 ans, où elle apprend le piano. Elle y retourne dix ans plus tard et s’oriente vers le chant. Auréolée d’un premier prix, elle explose, à l’âge de 22 ans, sur la scène de l’opéra de Liège en Belgique dans Lakmé de Léo Delibes.

C’est là qu’elle chante pour la première fois le fameux Air des clochettes qui deviendra l’un de ses titres signatures.

A partir des années 1960, on la voit sur les plus grandes scènes nationales et internationales (Miami, Moscou, Madrid, Milan, New York, Tokyo ou encore Buenos Aires) où elle démontre, sur plus de trois octaves, la pureté de son chant cristallin.

Interprétant Rossini, Rameau, Bizet, Mozart, Strauss, Bellini, Ravel, Debussy, Verdi ou encore Offenbach (dans une mise en scène de Patrice Chéreau), elle devient une figure de proue de la scène musicale classique en tant que soprano colorature.

A partir des années 70, elle acquiert une grande popularité en enregistrant des opérettes et se fait connaître du grand public en apparaissant régulièrement à la télévision où elle représente fièrement le chant lyrique (nous sommes dans les années Pascal Sevran et Jacques Martin). Les films musicaux et téléfilms qu’elle tourne ensuite continueront d’asseoir sa popularité auprès du public.

Dès les années 80, s’éloignant, petit à petit, des grandes scènes musicales, elle se tourne vers la pédagogie et enseigne son art dans des conservatoires nationaux ou lors de masterclass.

Souffrant de la maladie de Parkinson, elle devient la marraine de l’association France Parkinson et livre son douloureux combat dans une autobiographie, publiée en 2010.

En 2019, pour fêter les 130 ans de la tour Eiffel, son mythique Air des clochettes résonne à la lueur des feux d’artifice : la boucle est joliment bouclée.